3- Le principe d’égalité.

Publié le par yoshibio

Quand j’y repense, je crois que tout a commencé à l’époque du Blue Blood Tour.

Tous les cinq, nous avions des idées différentes et, quand on faisait une chanson, nous devions compter avec les autres et les ambitions de chacun.  Évidement, lorsque nous avions une répétition, nous devions jouer les chansons selon les désirs de Yoshiki du début à la fin.

A cette époque, j’avais vraiment une grande gueule. « Les autres membres écrivent des chansons aussi. Il faut vraiment que tu répartisses les morceaux entre nous de façon égale. Tu es le leader mais ça ne veut pas dire que tu ne fais pas d’erreurs. »

Le staff nous interrompait et nous finissions par ne plus nous adresser la parole.

Les autres membres se disaient juste « Ils sont encore en train de se battre » et le staff prenait le parti de Yoshiki. Je me retrouvais à devoir me défendre mes idées tout seul.

Dans ces conditions, je n’aurais pas dû m’adresser à Yoshiki mais plutôt directement au staff. En fait, ce n’était pas Yoshiki mais les gens qui l’entouraient qui essayaient d’entretenir cette situation. Mais même si j’avais compris ça dans un coin de ma tête, pour une raison obscure, je continuais à m’opposer de front à Yoshiki. Ces jours-là, je crois que je ne savais plus qui écouter parmi les gens qui m’entouraient, qui ne cessaient d’exagérer la situation et qui essayaient d’intervenir. Ce fut une longue année pour moi et je me disputais avec tous mes amis ; même si les choses évoluaient autour de moi, je ne pouvais rien y changer.

Après un certain temps, je fus le seul à avoir un contrat spécial. J’eus un contrat de musicien de studio. C’était ce que j’avais récolté parce que je continuais à militer pour un partage égal au sein du groupe. 

En toute vérité, parce que mes agissements mettaient X en péril, ce qui suivi fut une conclusion prévisible. Même aujourd’hui, je ne sais pas de qui vint cette idée mais je prie que ce ne fut pas celle de Yoshiki. 

Le fossé entre nous se faisait de plus en plus grand. Alors durant une conversation à propos des royalties, tout fut décidé. Yoshiki me dit « S’il te plaît, va-t-en ». Et je répondis « Je comprends. Je m’en vais »

Ce fut tout. Yoshiki n’eut qu’une seule réplique :

« Je suis désolé. »

Je bouillais intérieurement mais ce seul mot me rendit immédiatement très calme. Je crois vraiment que ce mot de « désolé » en cachait bien d’autres. Mais comme je n’étais qu’un crétin stupide qui ne comprenait qu’au premier degré, je ne pus comprendre ce qu’il y avait de plus profond dans les mots de Yoshiki.

Alors, en acceptant comme accord que je resterai jusqu’aux trois jours de concert au Tokyo Dome, je commençai le compte à rebours jusqu’à mon départ du groupe.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article